5/12/25

Dans le monde du travail actuel, tout va vite. Très vite. Trop vite ?
La réactivité est valorisée, l’immédiateté devient la norme, et prendre son temps semble presque suspect.
Cette pression de l’immédiateté finit par créer une véritable illusion de l’urgence.
On répond, on enchaîne, on traite. Et à force de vivre dans cette cadence, tout finit par sembler urgent.
La charge mentale grimpe. Et on confond urgence et importance.
Et si on arrêtait deux minutes pour y voir plus clair ?
Quand chaque notification, chaque mail, chaque demande semble être “à traiter maintenant”, on finit par subir son agenda au lieu de le piloter.
Le risque ?
Passer ses journées à répondre à des sollicitations au lieu d’avancer sur ce qui a réellement de la valeur.
Et comme parfois être occupé est plus facile, plus confortable, que traiter les vrais sujets, on plonge inconsciemment (ou pas) dans sa to-do list, peu importe la valeur ajoutée réelle de la tâche accomplie.
Tiens, ne serait-ce pas là la définition de la procrastination active ?
Alors, pour retrouver le discernement, posez-vous cette question simple :
Si je ne fais pas cette tâche maintenant, quel va être l’impact ?
Si la réponse est : pas grand-chose, passez à la suivante jusqu’à arriver à la seule qui mérite votre attention maintenant.
Tout ne se vaut pas. Et tout ne mérite pas une réponse dans l’instant.
Dans la frénésie du quotidien, il est facile de se laisser embarquer dans des actions qui ne sont pas vraiment les vôtres.
Par habitude. Par pression. Par peur de décevoir.
Mais vous avez toujours le choix de dire non. Ou de dire : “pas maintenant”.
Ce n’est peut-être pas simple à faire, mais c’est un choix. Tant que vous acceptez, tant que vous prenez, tant que vous faites, personne n’arrêtera de vous solliciter.
Par nos comportements, nous envoyons des messages à nos interlocuteurs.
À nous de passer celui qui nous convient.
Pour vous aider :
Dire non, c’est arrêter de subir.
C’est reprendre le contrôle et affirmer, déjà pour soi, que son temps a de la valeur.
On protège ses rendez-vous.
On protège les réunions.
Mais combien de plages de travail en profondeur sont protégées avec la même rigueur ?
D’ailleurs, avez-vous dans votre agenda des créneaux dédiés au travail de fond (deepwork) ?
Si la réponse est non, c’est peut-être une première piste d’action.
Pour optimiser son agenda, encore faut-il tenir son agenda — et y inscrire chaque bloc de temps comme un engagement réel.
Pas besoin d’un agenda parfait.
Juste d’un agenda assumé.
Je vous le demande :
À quoi ressembleraient vos semaines si vos temps de travail de fond étaient aussi prioritaires que vos urgences ?
L’urgence existe.
Mais notre perception, elle, peut vite être brouillée par la pression de l’immédiateté.
Prendre conscience de cette illusion de l’urgence, c’est déjà alléger la charge mentale.
C’est retrouver du discernement. Du choix. De l’air.
Et à partir de là, poser des choix plus justes devient possible.
C’est comme ça qu’on avance vers une performance plus sereine — et durable.